Les problèmes des centres d'appel révélés par Cash Investigation n'ont jamais passionné Xavier Niel. Le fondateur de Free préfère dealer avec les stars de la Silicon Valley, investir avec Bernard Arnault, financer trois start-up par semaine… Le milliardaire a vraiment mille vies.
Le 29 juin, le milliardaire en chemise blanche triomphait en inaugurant Station F à Paris, son gigantesque incubateur d’entreprises. Par timidité, il n’avait pas pris la parole ce jour-là, laissant le président Macron parader devant le gratin du business. Le fondateur de Free n’aime pas la lumière ! Il adore, en revanche, tirer les ficelles, dans tous les domaines. On connaissait le pirate des télécoms.
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On découvre un investisseur compulsif, dans l’immobilier, le cinéma, qui multiplie les paris avec un appétit de joueur, un homme de réseaux aussi, influent en Californie. Sa méthode : la rapidité. Il dort peu, consulte 2.000 mails par jour, donne son feu vert en dix secondes à quelques hommes et femmes clés. "Mon bureau est chez Free, c’est là que je passe mon temps. Station F, l’école 42, les start-up, c’est plus une passion qu’un job", minimise-t-il.
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Collectionneur de plus-values
Quel flair ! Selon nos informations, Xavier Niel a été l’un des premiers à investir dans Didi, l’Uber chinois. Bonne pioche : la firme est désormais valorisée à plus de 50 milliards de dollars… Même précocité avec Uber, Airbnb ou encore Square, la société de paiement mobile du fondateur de Twitter, Jack Dorsey, qui pèse près de 10 milliards. Avec ces seules participations, le patron français a pu engranger des centaines de millions de plus-values.
Grâce à son carnet d’adresses touffu, peu de bons coups lui échappent. Peter Fenton, un des meilleurs capital-risqueurs de la Silicon Valley, compte parmi ses meilleurs amis. Sur ses conseils, Niel a rencontré Hugo Mercier, inventeur du casque connecté Dreem, censé stimuler le sommeil profond. Après deux heures de discussion poussée, le trublion des télécoms a investi plusieurs millions via sa holding personnelle NJJ, dédiée aux mises les plus stratégiques.
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Parmi ces entrepreneurs, Xavier Niel a ses chouchous. Comme Daniel Marhely, fondateur de Deezer, le service de streaming musical. "Il a toujours été très vigilant, me reprochant par exemple de ne pas négocier assez le prix des serveurs auprès de Dell", se souvient Marhely. Niel est aussi à l’initiative de gros deals. Lors d’une de ses rencontres avec son ami Evan Spiegel, fondateur de Snapchat (dans lequel il a aussi des billes), le patron français a glissé le nom du réseau social de géolocalisation Zenly… dont il détient 12% des parts. L’idée a fait son chemin : Snapchat a récemment racheté Zenly pour un montant estimé de 300 millions de dollars !
Parrain de la French Tech et des... trattorias
C’est son dernier grand oeuvre. Avec la Station F, Xavier Niel a officialisé son rôle de parrain de la French Tech. Sous sa voûte longue de 310 mètres, cette ancienne gare de fret va héberger 1.000 start-up, record d’Europe. Dans ce projet, Xavier Niel cumule les casquettes. Il est d’abord propriétaire des murs et a piloté le chantier, soit 250 millions d’euros investis de sa poche. Il est aussi président de cet incubateur, dont le budget annuel de 7 millions d’euros sera alimenté par une redevance de 195 euros par mois et par poste de travail (il y en a 3.000).
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Chef d’orchestre, il a convaincu BNP, Thales, Ubisoft, Facebook et Amazon de sponsoriser un espace pour y installer des start-up sélectionnées par leurs soins. Google manquait à la liste car Niel trouvait sa proposition peu aboutie. Ce n’est que partie remise. Les premières jeunes pousses locataires ont, elles, été choisies par un jury indépendant. Mais Niel n’exclut pas d’investir dans les plus prometteuses : son fonds Kima est installé sur place. Enfin, ce gourmet s’occupe aussi de la cantine. Il est au capital de la chaîne Big Mamma (déjà plusieurs restaurants italiens à Paris) qui y ouvrira bientôt un restaurant de 1.000 couverts. Station F prendra un pourcentage sur les recettes.
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Producteur de cinéma et de séries
Le magnat des télécoms l’avoue : il ignorait avoir misé respectivement 700.000 et 1,3 million d’euros dans La Colle et Loue-moi !, deux comédies à l’affiche cet été. Car il tâte aussi du cinéma, pour se détendre. Un petit cercle de producteurs lui sélectionne des projets, comme Elisa Soussan, qui dirige MyFamily avec l’humoriste Kev Adams. Ces derniers ont ainsi pu boucler les budgets d’Aladin et d’Amis publics (deux succès) grâce à l’industriel. Mais, à plus long terme, Xavier Niel pourrait jouer un rôle plus important dans la production de contenus.
Il a d’ores et déjà créé un fonds spécifique, Mediawan, avec le producteur Pierre-Antoine Capton et le banquier Matthieu Pigasse. Début 2017, ils ont racheté pour 270 millions d’euros Groupe AB, qui détient d’innombrables droits télé, d’Alice Nevers à Friends,ainsi que la chaîne RTL9. Autre diversification dans les contenus, Xavier Niel a misé (au moins 5 millions) dans Blackpills, une appli qui diffuse des mini-séries, pilotée par Daniel Marhely et Patrick Holzman, directeur audiovisuel chez Iliad. Pour l’instant, il n’est pas question de monter, comme le fait Patrick Drahi chez SFR, des formules d’abonnement. De même, les abonnés Free n’ont pas accès gratuitement au "Monde", dont Niel est actionnaire…
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Mécène des forts en code
C’est un bâtiment anonyme, au pied d’un pont qui enjambe la baie de San Francisco. A l’étage, des dizaines de geeks pianotent au milieu d’une forêt de 1.024 écrans Mac tout neufs. Voici l’école 42, version américaine. Cette université de codage informatique, gratuite, accessible sans diplôme, est la réplique de celle née à Paris en 2013. Avec une double ambition : pallier la pénurie de développeurs Web, et aussi hacker le système éducatif. L’école ne compte aucun prof, les élèves se corrigent entre eux. Pour 42 Etats-Unis, Xavier Niel a investi 100 millions de dollars sur dix ans, dont 20 millions pour acheter les murs, avec des dortoirs attenants, gratuits aussi.
"Vu le coût des études et des logements ici, beaucoup s’attendaient à une arnaque !", s’amuse Brittany Bir, jeune directrice américaine de l’école, elle-même passée par 42 Paris. Pour l’instant, la notoriété du programme reste faible dans la Valley. Anastasia, 32 ans, immigrée russe, et Sam, 24 ans, américain, savent qu’ils entrent "en compétition avec ceux de Stanford ou du MIT, pour des postes payés 150.000 dollars l’année".
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Mais certains de leurs camarades sortis de 42 ont déjà rejoint LinkedIn ou Insta cart. Le patron de Free va ainsi pouvoir irriguer le secteur de ses "bébés Niel", sacré vivier d’ambassadeurs. Quand Mark Zuckerberg croise son ami français, comme lors de ce mariage très sélect d’un associé du fonds Benchmark en mai 2016, il aborde toujours le sujet : "Xavier, parle-moi encore de 42 !"
Insatiable amateur de belles pierres
La pierre, c’est sa nouvelle passion. Et il est, paraît-il, devenu un expert, qu’il s’agisse de spéculations à court terme, d’investissements patrimoniaux ou de grands projets architecturaux avec Jean-Michel Wilmotte. Hôtelier, il possède trois établissements avec Patrick Pariente, cofondateur de Naf Naf, dont un cinq-étoiles à Courchevel. Avec différents associés, il détient des parts dans des immeubles commerciaux ou d’habitation, à Cannes, Paris, Levallois ou New York. Bâtisseur, il a érigé trois tours baptisées @home, pour héberger les pensionnaires de sa Station F.
Avec son beau-père Bernard Arnault, il a remporté un appel d’offres pour rénover en bord de Seine à Paris une ancienne imprimerie. Un projet à 300 millions d’euros avec logement, hôtel, crèche, commerces et piscine. Un bien d’exception se distingue dans le lot : l’hôtel Coulanges, place des Vosges, qui a vu naître Madame de Sévigné, et fut bien plus récemment squatté par des militants anti-mal-logement. Il se murmure dans le quartier que Xavier Niel, qui a acquis ce bijou pour environ 30 millions d’euros l’an dernier, pourrait en faire sa résidence principale.
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Opérateur à Monaco et en Suisse
Certains auraient créé des filiales, créé des directions. Pas le genre de Xavier Niel. Quand l’actionnaire majoritaire d’Iliad, maison mère de Free, a décidé d’aller jouer les trublions en Suisse, où il a racheté en 2015 Salt Mobile, ex-Orange, pour 2,3 milliards d’euros, ce fut en mode commando et avec son argent à lui. "On a vite compris qu’il souhaitait réduire les coûts jusqu’à l’os", résume un ancien cadre qui a préféré partir. De fait, la moitié de l’effectif a été supprimée, les prix des forfaits ont drastiquement baissé et les sous-traitants ont été remerciés (la gestion du réseau se fait depuis Lyon).
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Michaël Boukobza, son costkiller attitré, et Olivier Rosenfeld, ex-directeur financier de Free, ont été à la manoeuvre. C’est désormais le Suisse Andreas Schönenberger, venu de Google, qui est chargé de faire décoller une part de marché trop modeste (près de 18%). En attendant, Xavier Niel a imaginé une opération pour améliorer son retour sur investissement : Salt Mobile a récemment levé 440 millions d’euros de dettes, aussitôt reversés en dividendes à sa holding !
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