Aux États-Unis, des abonnés à Facebook testent un bouton pour indiquer leur désaccord avec un contenu. Plus un post comptabilisera de "downvote" (vote négatif), plus il aura de chance de disparaître.
Ce « J’aime » inversé aura un impact direct sur la visibilité d'une publication - Lionel Bonaventure - AFP
Facebook veut proposer à ses abonnés un nouveau moyen d’exprimer leur désaccord avec des publications: le bouton "downvote" (vote négatif), qui servira d’alerte aux équipes de Facebook en cas de message "inapproprié, incivique, trompeur" et même "hors sujet". Cette fonction est actuellement en test aux États-Unis. Pour l'incarner, pas de pouce, mais une flèche pointée vers le bas.
Car en effet, il ne s’agit pas exactement d'un "Je n’aime pas", mais plutôt d'une sorte de "J’aime" inversé comme l’a indiqué un porte-parole du réseau social au site TechCrunch. La différence est de taille puisque cela aura un impact direct sur l’accès à une information. Plus il y aura de "downvote", moins un post sera visible et à partir d’un certain seuil, il pourrait même ne plus être affiché. En cliquant dessus, un menu déroulant apparaîtra pour préciser les raisons de la sanction.
Zuckerberg a-t-il cédé sur le "Je n'aime pas"?
Cette fonctionnalité est plutôt sensible et avant de la déployer sur ses deux milliards d’abonnés, Facebook veut observer comment les internautes l’utiliseront. Aussi, elle n’est testée qu’en anglais aux États-Unis, sur les applis mobiles et seulement sur un échantillon de 5% des utilisateurs d’Android. Les propriétaires d’iPhone ne sont donc pas concernés, pas plus que ceux qui se connectent à Facebook sur un ordinateur.
Un déploiement timide, mais qui marque un revirement chez Facebook. Le bouton "Je n’aime pas" est la fonctionnalité la plus réclamée par les abonnés, mais Mark Zuckerberg, PDG et fondateur du réseau social, s’y est toujours opposé comme le rappelle TechCrunch. En 2015, il craignait que cette fonction ne transforme Facebook en un forum où les gens passeraient leur temps à voter pour ou contre un message. "Ce n’est pas la communauté que nous voulons créer", indiquait le patron du groupe.
Sous la pression du public, mais aussi avec l’explosion des fausses nouvelles (Fake news) et des propos haineux, le dirigeant semble vouloir tester une manière de leur faire barrage.
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